mardi 9 octobre 2007

Serions-nous des gras durs


Il est fréquent d’entendre dire, même de la part de certains de nos collègues, que les fonctionnaires municipaux sont trop payés et que, à cause de cela, la Ville de Montréal est en constante difficulté financière. Ne reculant devant rien, le Colvert est allé enquêter et a déniché les chiffres suivants (tous ces chiffres sont officiels!) :

· entre 2001 et 2006, à Montréal selon Statistique Canada, le coût de la vie a augmenté de 10,8 %;

· entre 2001 et 2006, c’est-à-dire la période de notre dernière convention collective, nos salaires ont augmenté de 9,3 %. Nous avons donc perdu 1,5 % de pouvoir d'achat en seulement 6 ans, ce qui signifie que si nous voulions conserver notre pouvoir d’achat de 2001, il faudrait, en 2006, travailler 31 minutes 30 secondes de plus que le «35 heures» hebdomadaire;

· entre 2001 et 2006, les revenus de la Ville de Montréal ont augmenté d’environ 17,5 %! Eh oui, 17,5 %!Et, en 2007, il est prévu dans le budget de la Ville de Montréal que ses revenus augmenteront encore d’environ 2,5 %!

Les augmentations de salaire des éluEs (de 20 % dans certains cas…), la création de très nombreux nouveaux postes de cadre, la re-localisation de bureaux d’arrondissements (environ 20 Millions $ à Ahuntsic / Cartierville), les coûts générés par la division de Montréal en fiefs, etc., etc., etc., ne relève ni de notre pouvoir, ni de notre volonté. Mais, à regarder les chiffres, il semble que nous en ferions les frais!

Dans cette perspective, notre revendication salariale de l’indice du coût de la vie + 1 % semble assez timide, n’est-ce pas? Peut-être aurions-nous dû ajouter à nos revendications : une saine gestion des avoirs des Montréalais?