vendredi 12 septembre 2008

Auxiliaires/permanents: la parité existe-t-elle vraiment?


L’Assemblée générale du 29 janvier 2008 a entériné l’entente de principe portant sur une nouvelle convention collective pour les cols blancs de la Ville de Montréal.


Au cours de la période «interventions» qui a précédé le vote, des ténors syndicaux ont clamé haut et fort qu’il fallait voter en faveur de la convention parce qu’elle donnait la parité aux auxiliaires.


En ce qui a trait aux salaires et aux vacances, avaient-ils raison? Le salaire horaire est le même que celui des permanents, mais, pour la très grande majorité des auxiliaires, le revenu n’est pas le même. En excluant les rares «corpo», combien d’auxiliaires, qui le désireraient, font hebdomadairement 35 heures? Le salaire horaire est le même, mais le chèque de paie n’est pas le même et c’est avec le chèque de paie que l’on paie le loyer, non le salaire horaire. Pour ce qui est des vacances, peu importe le nombre de semaines, les revenus que l’auxiliaire reçoit sont en fonction de ses revenus annuels, non du salaire horaire. Avant de parler de parité, il faudrait peut-être d’abord s’entendre sur la signification du mot parité («le fait d’être pareil en parlant de deux choses», selon le Petit Robert).


Par ailleurs, la question se pose : le fait que les auxiliaires aient, avec cette convention, le même salaire horaire (et les échelons) et le même nombre de semaines de vacances que les permanent, est-ce un «gain» ou une simple correction d’une aberration trop longtemps tolérée?


Hormis les salaires et les vacances, les auxiliaires ont-ils atteint la parité? On nous a dit que les auxiliaires profitent de tous les avantages de la convention à part ceux desquels ils sont explicitement exclus. Outre la sécurité d’emploi, de quoi les auxiliaires sont-ils explicitement exclus dans la nouvelle convention?


Les auxiliaires ne peuvent muter, ni être promu, assigné, réassigné ou profiter d’une mise en disponibilité. Ils sont exclus des règles régissant les abolitions d’emplois et de postes, de l’application des horaires flexibles, des congés sans traitement et des congés à traitement différé. Ils ne peuvent profiter d’un congé sans solde s’ils briguent une élection (fédérale, québécoise, municipale ou scolaire) et leur emploi n’est pas protégé s’ils occupent un poste syndical (SFMM ou SCFP) à temps plein. Ils n’ont pas droit aux primes pour les heures travaillées en dehors de l’horaire normal (sauf les «corpo»), ni aux 14 heures additionnelles de mobiles s’ils travaillent le samedi ou le dimanche, ni au 50% additionnel à son salaire s’ils travaillent les jours fériés, ni au transfert des mobiles en vacances l’année suivante, etc. Et il y a, au bas mot, une dizaine d’autres exclusions!


Alors, y a-t-il vraiment parité?

mardi 9 septembre 2008

Méprise... avec ou sans e?


Le sujet de ce texte est la renégociation de l’entente E.V. 96-94 relative aux étapes d’assignation des employés auxiliaires; emplois spécialisés «bibliothèque» au Service de la Culture.


Mardi le 16 septembre dernier, lors d’une réunion du Conseil de direction du SFMM-429, M. Dollo, secrétaire général du syndicat, a annoncé aux directeurs syndicaux trois nouvelles concernant les auxiliaires des bibliothèques :

· le 31 juillet dernier, le syndicat s’est entendu avec les directions de trois (3) arrondissements sur trois textes d’entente («pratiquement du copier-coller», dixit M. Dollo, mais sans rien dire de leur contenu) ayant pour but de remplacer la lettre d’entente E.V. 96-94, du moins dans chacun de ces arrondissements;

· ces textes seront soumis pour approbation «aux gens concernés», c’est-à-dire aux membres de ces trois arrondissements exclusivement;

· plus tard, le syndicat organisera une réunion d’information pour tous les membres auxiliaires des bibliothèques pour les informer de la suite du processus.

Le résultat de ces décisions, prises en conclave par l’exécutif de notre syndicat, est qu’au lendemain d’une éventuelle acceptation des ententes par «les gens concernés», nous nous retrouverons avec quatre (4) lettres d’entente régissant les conditions de travail des auxiliaires en bibliothèque : une dans chacun des arrondissements «concernés» (Ville-Marie, Villeray/Saint-Michel/Parc Extension et Sud-Ouest) et la E.V. 96-94 qui sera toujours effective pour les six (6) autres arrondissements… jusqu’à ce que chacun de ces six arrondissements aient leur propre entente, différente les unes des autres. Autrement dit : l’éclatement total!

Pourtant, les membres auxiliaires réunis en Assemblée sectorielle (décisionnelle) en juin 2005 avaient été unanime à vouloir empêcher cela : ils ont exiger que ce soit l’Assemblée des auxiliaires des neufs (9) arrondissements réunis qui approuve quelqu’entente que ce soit concernant nos conditions de travail. Le principe était simple : nous avions une seule lettre d’entente (la E.V. 96-94), nous voulions une seule lettre d’entente pour toutes et tous (quoique nous sachions que les négociations se feraient par arrondissement), donc il ne pouvait et il ne peut y avoir qu’une seule assemblée. La chose est tellement évidente que Mme Côté (actuelle présidente du syndicat mais secrétaire générale à l’époque), qui présidait l’assemblée, l’avait promis : il n’y aura qu’une seule assemblée décisionnelle!

Comment peut-on outrepasser une décision unanime d’une assemblée décisionnelle (sans parler de la promesse) sans consulter cette même assemblée?

Lorsqu’un membre du conseil de direction a soulevé ce point, il s’est fait répondre par Mme Côté que c’était le Code du travail et la Charte de la Ville de Montréal qui les obligeaient à agir ainsi.

L’argument est pour le moins fallacieux…

Premièrement, la Charte de la Ville de Montréal n’a rien à voir avec l’organisation syndicale, encore moins ses modes internes de décision.

Deuxièmement, le Code du travail n’a pas changé depuis 2005 : ce qui était légal en 2005 l’est aujourd’hui et ce qui était illégal en 2005 l’est aujourd’hui. La question se pose : la décision de l’assemblée de 2005, approuvée par Mme Côté, allait-elle à l’encontre du Code du travail? Si tel était le cas (et nous aimerions que l’on nous cite l’article…), il faudrait en saisir cette même assemblée pour qu’elle change sa décision et non pas usurper son pouvoir et prendre la décision à sa place!

Mais nous ne croyons pas que ce soit le cas… car l’histoire des comportements de notre exécutif syndical dans la saga de la négociation d’une nouvelle lettre d’entente pour les auxiliaires des bibliothèques est révélatrice.

Au départ, en janvier 2005, l’exécutif syndical a nommé un comité consultatif (le comité ad hoc), formé de trois, puis de quatre, puis de cinq membres, qui lui soumettrait un projet syndical de nouvelle lettre d’entente. Il n’était pas question d’une assemblée décisionnelle des membres, on se l’est assez fait dire! On allait décider à notre place… Où étaient-ils, le Code du travail et la Charte de Montréal? C’est bizarre, on n’en parlait pas…

Après de multiples pressions, les membres obtiennent, à l’arraché, une assemblée décisionnelle qui eut lieu en juin 2005. L’assemblée décide d’un projet syndical : renforcement de la Banque réseau, élimination de la notion d’arrondissement, etc. En plus, comme dit plus haut, l’assemblée décide (et obtient la promesse) qu’elle sera seule décisionnelle dans tous les cas concernant une ou plusieurs nouvelles ententes. À ce moment-là, personne ne parlait du Code du travail ou de la Charte de Montréal…

Soudainement, en juillet 2007, les membres de Mercier / Hochelaga-Maisonneuve apprennent de la bouche de cadres (pas du syndicat) que le syndicat a signé une entente intérimaire (de juillet à décembre 2007) uniquement pour eux. Une brèche importante à notre mobilité – ville était introduite : l’arrondissement était, pour la première fois, mentionné et devenait un lieu prioritaire (avant le recours à la Banque réseau) de distribution de blocs, de remplacements ponctuels… Cela allait à l’encontre des décisions unanimes de l’assemblée décisionnelle de juin 2005 : l’apparition de la notion d’arrondissement (le casernement) ainsi que la signature de cette entente intérimaire sans même une convocation de l’assemblée des auxiliaires, encore moins une approbation. Même les membres de cet arrondissement n’ont pas été consultés sur cette entente… Où étaient-ils, le Code du travail et la Charte de Montréal? C’est bizarre, on n’en parlait pas…

En janvier 2008, l’exécutif syndical a fait adopter par l’assemblée générale de tout le syndicat, en même temps et dans le même vote, la nouvelle convention collective et une dizaine de lettres d’entente. Parmi ces dernières, l’entente E.V. 2007-1007 statuant que des négociations au sujet de l’entente E.V. 96-94 se feraient avec trois arrondissements. Bien qu’ils soient des collègues fonctionnaires, les membres de l’Assemblée générale du syndicat ne sont pas, selon le vocabulaire de l’exécutif syndical, «concernés» par les affaires des bibliothèques. Pourtant, ces «non concernés» ont décidé de qui étaient «concernés». Où étaient-ils, le Code du travail et la Charte de Montréal? C’est bizarre, on n’en parlait pas…

Et maintenant, on nous annonce que des membres de seulement trois arrondissements sur neuf n’auront d’autre choix que de démolir notre lettre d’entente qui nous concerne toutes et tous. Car, il faut le dire, si le fait de remplacer l’entente E.V. 96-94 par neuf (9) ententes distinctes et de balkaniser les arrondissements, c’est-à-dire nous, si ce fait ne nous concerne pas toutes et tous, autant dire que personne n’est «concerné» par rien!

Et si quelqu’un se lève et dit que ce n’est pas tout le monde qui est d’accord avec les décisions unanimes de l’Assemblée décisionnelle des auxiliaires de juin 2005, eh bien… que l’on en convoque une autre et que ces gens, s’ils existent, que l’on n’a pas vus et qui n’ont pas participé ou même assisté aux discussions, viennent soumettre leur désaccord démocratiquement, c’est-à-dire par la procédure de révocation du vote!

Évidemment, évidemment… dire que ça ne se fait pas de changer unilatéralement des décisions d’assemblée décisionnelle, dire que ça ne se fait pas de ne pas tenir ses promesses, dire que ça ne se fait pas de diviser ainsi les membres (dans quel intérêt?)… évidemment dire cela attirera l’anathème : anti – syndicaliste! Aussi bien dire que pour être syndicaliste, il faut penser exactement et dans les moindres virgules comme on nous le dit! Alors pourquoi faire des assemblées? Car c’est bien une décision que l’on a annoncé au conseil de direction, pas une proposition discutable, et mal venu celui ou celle qui oserait remettre en question une telle décision (un diktat?) de notre exécutif!

Le processus enclenché par l’exécutif va à l’encontre des décisions unanimes des membres «concernés» et des promesses qu’on leur a faites.

Comme l’a dit un directeur syndical dans un corridor, bien à l’abri des oreilles exécutives : «Si on fait voter de nouvelles ententes par arrondissement, on se tire dans le pied!»

samedi 9 août 2008

Une expérience de K


« Il faut se méfier des ingénieurs. Ça commence par la machine à coudre et ça finit par la bombe atomique. »

Marcel Pagnol

Une fois n'est pas coutume, livrons-nous si vous le voulez bien, à une petite expérience.

Il s'agit d'une méthode à la portée de toutes et tous, qui vous permettra d'évaluer l'intensité relative du rayonnement électromagnétique (micro-ondes) émis par les divers éléments de votre environnement. Pour mener à bien cette expérience, vous aurez besoin de :

1) Une radio portative qui capte la bande AM.

2) Rien d'autre!

Maintenant, passons aux préparatifs. Allumer votre radio. Sélectionner la bande AM. Régler le syntonisateur au début de la bande AM, à un endroit où vous ne captez aucun poste. Régler le volume à un niveau moyen. Vous devriez entendre un léger bruit de fond. Voilà, l'expérience peut commencer.

Il s'agit de promener votre radio à proximité (quelques centimètres) des éléments que vous désirez évaluer. Par exemple; ordinateurs, écrans, photocopieurs (en marche), imprimantes, borne Wi-fi, antenne Wi-fi d'ordinateurs portables, tuyaux divers, fours micro-ondes (en marche) téléphones cellulaires ou sans-fils... enfin, tout ce qui vous passe par la tête, au travail, à la maison ou ailleurs. Le niveau du bruit d'interférence qu'émettra la radio vous donnera une bonne indication de l'intensité du rayonnement électromagnétique émis par la source que vous aurez choisi de tester.

Vous serez peut-être quelque peu ébranlés par les résultats. On le serait à moins. Sachez toutefois que l'intensité du rayonnement diminue en fonction du carré de la distance (hum... les cours de physique sont loin...). Mais aussi que les effets supputés sont liés à la durée de l'exposition comme à son intensité. (1) Certains appareils ont aussi un niveau d'émission variable. Par exemple une borne Wi-fi émettra à une puissance correspondante à la demande. Il est aussi intéressant de savoir que tous les fours micro-ondes devraient être parfaitement étanches... vérifiez, juste pour voir (et entendre)!

« Il est hélas devenu évident aujourd'hui que notre technologie a dépassé notre humanité. »

Albert Einstein

Nous vivons maintenant dans un grand four micro-ondes planétaire. Quels seront les effets à long terme de cette situation sur notre santé et notre environnement? Je n'ai pas de réponse à cette question. (2), Mais l'histoire récente nous a montré que la fuite en avant des technologies sans que l'on applique le principe de précaution s'est souvent avérée désastreuse. D'autant que dans notre économie mercantile, les technologies sont généralement développées pour combler les désirs des victimes du département de marketing plutôt que leurs besoins réels.

Simplement vôtre.

K.

(1) Vous vivez à deux pas d'une tour d'antennes de téléphonie cellulaire... Pas de chance!

(2) On pourra cependant consulter l’édifiant reportage de l'émission Découverte de la SRC (d'où cette expérience est tirée) à l'adresse suivante :

http://www.radio-canada.ca/actualite/v2/decouverte/niveau2_liste89_200804.shtml#

Les 100 postes promis: éléphant ou souris


Il semble qu’il est de pratique courante, dans notre syndicat, d’adopter, lors d’un même vote, ET la nouvelle convention collective, ET des lettres d’entente qui traitent de toutes sortes de sujets disparates. Bien sûr, on nous lit les lettres d’entente pendant l’Assemblée de sorte qu’on ne peut pas dire qu’on n’était pas au courant… Mais il arrive qu’une simple lecture, sans recul pour analyser, nous fasse voir un éléphant là où il n’y a qu’une souris.

L’entente E.V. 2007-1006, adoptée en même temps que la convention collective, promet la création de 100 nouveaux postes permanents au cours de l’année 2008 (qui est fort avancée, admettons-le). «Ciel! Un éléphant!» se sont dit les membres (et moi-même, je l’avoue…). Mais, la surprise passée, avec un certain recul, en ramenant ce chiffre à sa dimension réelle, qu’en est-il vraiment?

Notre syndicat regroupe, nous dit-on, 8 500 membres. Dans un article paru dans le Col Blanc de juin 2004 et intitulé «Auxiliaires, mêlez-vous de vos affaires!», Mme Francine Bouliane, alors directrice syndicale et membre du comité des membres à statut précaire (aujourd’hui, elle est vice-présidente du syndicat), parle des «(…) quelque 5000 auxiliaires de la Ville de Montréal, tous arrondissements confondus». Alors, 100 nouveaux postes permanents sur 5 000 auxiliaires, c’est mieux que rien, bien sûr, mais cela ne fait pas beaucoup : 2%!

Cependant… ces 100 nouveaux postes permanents ne toucheront pas l’ensemble des auxiliaires de la Ville, seulement ceux de trois secteurs : les bibliothèques, l’application des règlements de stationnement et les grands centres. Les bibliothèques se verront attribuer, selon cette entente, 45% des 100 nouveaux postes permanents, autrement dit 45.

La Ville de Montréal compte 43 bibliothèques : 17 dans les anciennes banlieues et 26 dans l’ancienne Ville de Montréal. Si la répartition se fait équitablement entre les bibliothèques, cela voudrait dire que les 26 bibliothèques de l’ancienne Ville de Montréal se verront attribuer 27 nouveaux postes permanents.

En date du 18 avril 2008, la «Liste d’ancienneté – port d’attache» de la banque réseau (qui ne concerne que les 26 bibliothèques et les services centralisés de l’ancienne Ville de Montréal) indique que 312 auxiliaires (technicienNEs et aides-bibliothécaires) travaillent dans le réseau. Les 28 plus anciens (technicienNEs et aides-bibliothécaires confondus) ont toutes et tous plus de 18 200 heures d’ancienneté, soit l’équivalent de plus de 10 ans fermes de travail à 35 heures/semaine.

Si les plus anciens obtiennent les 27 nouveaux postes permanents, cela voudra dire que 8,7% des auxiliaires des bibliothèques deviendront permanents et qu’il en restera 285 sans permanence (dont le plus ancien aura plus de 18 200 heures d’ancienneté comptabilisées en avril 2008)!

Cela coule de source, le propos ici n’est pas de dire que les 45 nouveaux postes permanents dans les bibliothèques ne sont pas nécessaires : simplement que ce n’est pas assez, et de loin. Actuellement, les aides-bibliothécaires auxiliaires assument autour de 60% des heures travaillées dans les bibliothèques. Avec l’addition hypothétique de 1 poste permanent par bibliothèque, le ratio des heures travaillées par les auxiliaires devrait être autour de 50%! Nous sommes encore dans l’aberration.

Pour ne donner qu’un exemple, les Affaires sociales (à l’époque où ils étaient membres de notre syndicat), avaient obtenu un ratio d’un maximum de 20% de travail auxiliaire…

On nous dira que ce n’est qu’un début… Soit! La suite, s’il y en a une, devrait être une lettre d’entente qui dirait qu’en 2009, il y aura aussi 45 nouveaux postes permanents dans les bibliothèques, n’est-ce pas? Cela pourrait donner une chance à la souris de grossir…

Origine des auxiliaire -deuxième partie


Dans le précédent article[1] , nous avons raconté comment apparurent les auxiliaires et à quel point la situation des étudiants selon l’actuelle convention rappelle celle de ces premiers auxiliaires. Reprenons l’histoire là où nous l’avions laissé.

Six ans après la convention collective de 1969 qui encadre et limite pour la première fois l’embauche d’auxiliaires non syndiqués, le Col Blanc rapporte déjà une augmentation inquiétante de leur nombre. Ils représentent alors de 10% à 15% de la main-d’œuvre dans les deux seuls modules où la convention les autorise : les Sports et loisirs et les Finances. La ville prétexte alors des retards involontaires dans le processus de recrutement d’employés permanents pour justifier leur embauche[2].

De 1975 à aujourd’hui, on a pu observer deux mouvements : d’une part, les auxiliaires améliorent progressivement leurs conditions; d’autre part, la ville obtient d’étendre leur emploi à presque tous les secteurs et cesse finalement toute création de postes permanents.

L’amélioration des conditions

De 1975 à 1982, les auxiliaires deviennent membres du syndicat : ils versent des cotisations et peuvent voter aux assemblées. Ils obtiennent des augmentation salariales. On leur accorde de figurer sur une liste d’éligibilité pour la permanence. On leur verse 4% sur chaque paie en guise de prime pour leurs vacances. Toutefois, s’ils ont désormais un droit de grief, on ne peut pas dire qu’ils soient réellement protégés : le Col Blanc de mai 1982 rapporte le harcèlement dont ils sont encore trop souvent victimes, l’absence de protection de leur emploi, le non-paiement des heures supplémentaires, etc[3].

La convention de 1982, définit le droit de rappel accordé aux auxiliaires : après 840 heures travaillées, si l’employeur peut encore couper les heures à quelqu’un parce que le travail manque, il ne peut simplement le congédier. Le travailleur garde son lien d’emploi avec la ville et est inscrit sur une liste d’éligibilité pour les prochaines offres.

En 1994, une nouvelle convention permet de nouveaux gains dont : le paiement des jours fériés, l’augmentation des salaires en mars de chaque année, le droit de s’absenter pour des raisons familiales (maladie ou décès d’un proche)[4].

Et finalement, les progrès des dernières conventions qu’il n’est sans doute pas nécessaire de rappeler ici…

La multiplication des auxiliaires

Pendant ce temps, la ville négocie, de convention en convention, la possibilité de faire travailler des auxiliaires dans toujours plus de secteurs. En 1977, la Voie publique (qui deviendra les Travaux publics) ainsi que les Relations publiques s’ajoutent aux Sports et loisirs et aux finances. Deux ans plus tard, c’est au tour de la Commission d’initiative et de développement économique de Montréal (CIDEM), des Immeubles et des Activités culturelles[5]. Et ainsi de suite…

De cette façon, la ville augmente sans cesse le nombre d’auxiliaires et diminue celui des permanents. En 2000, selon un article du Col Blanc, les auxiliaires sont au nombre de 1800[6]. Six ans plus tard, notre présidente, Monique Côté, évalue leur nombre à plus de 4000, soit plus de la moitié des membres du syndicat[7].

Si le passé est garant du futur…

Au départ, les auxiliaires ne devait être embauchés que lorsqu’il y avait un surcroît de travail et pour une durée n’excédant pas huit mois. Cela devait sans doute rendre leur présence acceptable aux yeux de leur confrères et donner bonne conscience aux instances syndicales. Toutefois, la ville a profité de ce qui devait être une mesure d’exception pour en faire la règle. Toutes les limitations et les restrictions prévues par le syndicat se sont révélées vaines. Malgré d’important gains, le syndicat n’est toujours pas parvenu, quarante ans plus tard, à effacer toutes les conséquences de cette faute originelle… et le voilà qui accepte la création d’une nouvelle catégorie d’employés non syndiqués : les étudiants ! Puisse la connaissance de l’histoire empêcher sa répétition.

[1] « De l’origine des auxiliaires », Le Colvert, juin 2008. [2] Houle, Christian. « À la recherche de l’ auxiliaire perdu ! » Col Blanc, février 2000. [3] Grandchamps, André. « À la recherche de l’homo auxiliarius : les années 80 » Col Blanc, novembre 2000. [4] Grandchamps, André. « À la recherche de l’homo auxiliarius (suite et fin) », Col Blanc, avril 2001. [5] Houle, Christian. « À la recherche de l’ homo auxiliarius ! » Col Blanc, juin 2000. [6] Morin, Daniel. « La précarité chez les cols blancs ça se conjugue avec auxiliaire ! » Col Blanc, février 2000. [7] DUBUC, Pierre. « Les papes maudits » L’aut’journal, no235, octobre 2006.

La Banque en folie


Décidément , rien ne va plus avec la Banque réseau. Depuis janvier, on l’a réduite à sa plus simple expression: une liste de noms qui se trimballe par fax de Brennan vers les arrondissements. Et pendant que les arrondissements s’acharnaient à la mettre en pièces, ils se concoctaient des petites réserves d’auxiliaires à travers des formations dans les bibliothèques qui relevaient de leur « autorité ». [1]

Ainsi, en mai, au moment de faire les blocs d’heures pour la session d’été, les bibliothécaires se sont retrouvés avec des listes datées du 18 avril et qui comportaient tellement d’erreur dans l’attribution des ports d’attache qu’il semblait évident qu’il ne se faisait plus de véritable suivi à ce qu’on appelle encore la Banque réseau, faute de mieux.[2]

Suite à une série de plaintes sur des cas litigieux, voilà qu’au début juillet, parvient dans les bibliothèques une nouvelle liste que l’on dit corrigée.[3] Elle est toujours datée du 18 avril. Bien que l’on retrouve sur cette liste certaines corrections, personne ne sait vraiment si elle constitue une véritable révision de la liste précédente (auquel cas, il aurait fallu, dans certaines bibliothèques refaire l’attribution des blocs) ou s’il s’agit simplement de la nouvelle liste suite à l’attribution des blocs pour l’été.

Il y a deux choses dont on est sûr: la date (toujours le 18 avril) et le nombres d’heures attribués aux auxiliaires et qui, dans les deux listes n’a pas changé.

Arrive le moment où il faut distribuer les blocs d’heures pour la période de

l’automne. La seule liste que l’on possède, c’est toujours la liste révisée envoyée en juillet avec des heures que nous présumons comptabilisées en avril. Nous savons tous l’importance que peut revêtir une différence d’une heure entre deux auxiliaires lors de l’attribution des blocs. Alors, plaintes et re-plaintes.

Le 10 août arrive enfin une liste où les heures travaillées semblent avoir été comptabilisées correctement. La distribution pourra se faire. Mais voilà qu’une surprise de taille attend les auxiliaires de l’arrondissement du Bonheur durable (AH-CA). La liste des ports d’attache comprend des noms de personnes qui n’ont jamais eu de blocs d’heures[4] dans les bibliothèques de l’arrondissement.

Vérification auprès de l’arrondissement qui dit ne pas vouloir perdre des auxiliaires qu’il a formé et en avoir informé le responsable de la liste qui, pour lui complaire, leur a octroyé des ports d’attache.[5] On rappelle à ce responsable l’existence de la Lettre d’entente qui détermine l’attribution du port d’attache et, en plus, on lui fait remarquer que les noms ajoutés pourraient se voir donner des heures à la place de personnes qui sont déjà en place et que, par conséquent, il s’expose à des dépôts de griefs.

Après quelques tergiversations de sa part, une deuxième version de la liste du 10 août est envoyée remédiant, pour l’instant, à ce problème.

Décidément , rien ne va plus avec la Banque réseau.



[1] Un peu confondant comme fin de phrase. Peut-être serait-il plus limpide de finir la phrase là… ou d’ajouter, après réserves et entre guillemet : «personnelles».

[2] Pour que ça sonne bien, peut-être mettre «faute de mieux» immédiatement après «…ce qu’on appelle encore, faute de mieux, la Banque réseau». C’est une question de choix.

[3] Ce qui était corrigée, c’était, si je m’en souviens bien, les ports d’attache. La mise à jour de l’ancienneté n’avait pas été faite… Peut-être le préciser, même si on en parle au paragraphe suivant.

[4] Ce bout de phrase, vu son importance, je le soulignerais ou le mettrais en gras, ou les deux!

[5] Il y a beaucoup de «qui», de «leur»… de complément d’objet dans cette courte phrase. Peut-être formuler dans le style suivant : «Vérification auprès de l’arrondissement : on nous dit ne pas vouloir perdre des auxiliaires que l’on a formé et en avoir informé le responsable de la Banque réseau. Ce dernier, pour complaire à l’arrondissement, a octroyé des ports d’attache dans l’arrondissement à ces auxiliaires.»

lundi 9 juin 2008

Humeur de K:Le bouse-o-thon


J'ai un ex-collègue qui étudiait en agronomie alors qu'il était aide-bibliothécaire auxiliaire. Pour ajouter quelques pécunes à son minable salaire, il avait inventé un petit jeu pour ses amis. Il divisait un champs en un damier du style tapis de roulette et y lâchait une vache. Les joueurs misaient sur une case et, selon l'endroit où le ruminant daignait laisser tomber sa bouse, gagnaient un lot ou perdaient leur mise. La croupe du bovin se transformait en croupière et le résultat de sa digestion était attendu avec un mélange d'espoir et d'inquiétude.

La vache est une créature éminemment sensible. Quiconque a déjà suivi un sentier de vache sait aussi qu'elle est doué d'un instinct très sûr pour trouver le meilleur chemin. Son amour de ses semblables s'exprime dans son caractère grégaire. Mais ces hautes qualités morales n'influencent en rien le caractère aléatoire de l'endroit où tombera la bouse. Les variables en causes n'ont rien à voir avec l'intelligence, le sens commun, l'empathie ou la morale sociale.

Mon ex-collègue (et ami) a créé en inventant cette roulette intestinale, une intéressante allégorie du mode décisionnel de notre univers schizophréno-municipal. Ainsi nous voici, attendant avec angoisse la prochaine décision qui, par gravité, nous tombera du ciel. Son caractère bénin ou malin relèvera de facteurs aussi imprévisibles que la gloutonnerie, la vanité et le capital politique à court terme.

« Une vache adulte produit en moyenne 12 bouses

par jour (environ 4 kg), ce qui constitue une mine d'or [...] »

Wikipédia

Si l'on pousse la comparaison, il y a cependant des différences notables. La bouse enrichit toujours le champ où elle tombe, alors que l'histoire a mainte fois montré que l'action de nos croupiers municipaux amène rarement des progrès. La vache broute l'herbe, mais donne du lait; retour sur l'investissement que ne rend pas souvent la caste endémique des décideurs métropolitains.

Dans le grand bouse-o-thon bureaucratique où se jouent notre qualité de vie et celle des services aux citoyens, on se prend à rêver que le bonheur est peut-être bien dans le pré...

K.

Des nouvelles de Rosemont


Les aides-bibliothécaires de la bibliothèque Rosemont ont appris, avec consternation, que trois nouveaux cadres seront embauchés dans notre arrondissement à titre de « Chefs de section - Bibliothèques. » Trois cadres de plus dans un seul arrondissement, ça me semble ÉNORME. L’arrondissement Rosemont-La-Petite-Patrie ne cesse de voir augmenter les besoins en services municipaux de sa population et aurait d’avantage besoin de nouveaux cols blancs que de cadres.

La bibliothèque Rosemont sera la première à être « analysée, gérée, contrôlée et évaluée » par la ou le nouveau gestionnaire. Son entrée devrait s’effectuer vers le mois de septembre. Il pourrait s’agir d’un ou d’une collègue de notre bibliothécaire responsable actuelle ou alors, d’une personne de l’extérieur qui, forcément, aurait besoin du support de notre bibliothécaire qui deviendrait alors bibliothécaire de référence ! Bonjour le malaise. À moins que l’on décide de la remplacer ou d’abolir son poste tout simplement. Nous sommes dans l’incertitude. Nous savons que notre syndicat ne représente pas les bibliothécaires mais nous pouvons nous demander si nous, les aides, nous seront protégés. Nos heures de travail n’ont cessées d’être diminuées et comprimées depuis janvier. Plusieurs remplacements ne sont pas comblés ou le sont partiellement.

Pour nourrir nos angoissantes questions, nous n’avons qu’à regarder ce qui s’est passé dernièrement dans l’arrondissement de Ville-Marie alors que des entrevues se sont tenues pour des postes d’aides-bibliothécaires sans que les postulants soient déjà dans le réseau des bibliothèques. La majeure partie des personnes reçues provenaient de l’externe. Le poste a été affiché mais est-ce qu’un bloc a été offert sur la banque réseau ? Non, parce que les postulants devaient être disponibles pour travailler en tout temps dans cet arrondissement. Ce qui leur permettra aussi, une fois embauchés, de se mettre disponibles sur la banque réseau.

Ce qui se passe dans Mercier-Hochelaga-Maisonneuve n’est pas plus encourageant. Si de plus en plus de bibliothèques se passent de la banque réseau pour combler leur besoin, comment les aides qui n’auront que quelques heures assurées pour l’été pourrons-t-il combler leur manque à gagner ? Alors que certains arrondissements peuvent s’échanger les employés pour des remplacements, l’arrondissement de Rosemont-La-Petite-Patrie continue de combler les demandes de remplacements par la banque réseau. Donc, notre possibilité de faire des heures dans le réseau continue de diminuer et l’arrondissement ne favorise en rien la mobilité interne de ses aides.

De plus, la création de la nouvelle bibliothèque devrait ouvrir de nouveaux postes qui seraient directement offerts sur la banque réseau, sans considération pour les employés déjà en place dans l’arrondissement.

En conclusion, bien sûr ça va mal dans plusieurs arrondissements côté bibliothèque mais ça ne va guère mieux dans les autres. C’est l’incohérence dans notre parcours professionnel, c’est la démobilisation des employés, lentement mais sûrement, un arrondissement à la fois. Bien que syndiqués, nous n’avons aucune certitude quand à notre possibilité de pouvoir continuer à travailler dans les bibliothèques avec un nombre d’heures acceptables. Et nous avons l’impression d’avoir de moins en moins de pouvoir pour nous défendre.

Mon point de vue est qu’il ne saurait y avoir un système de gestion des aides-bibliothécaires par arrondissement. Les conditions de mobilité et d’équité doivent être les mêmes pour tous sinon il y aura désolidarisation des employés et injustices flagrantes.

J’aimerais savoir ce que l’on peut et doit faire pour que cesse l’accroissement des chefs et la dissémination des indiens. Si les aides de chaque arrondissement continuent de vivre leur vinaigrette amère de manière isolée, les « gains majeures » ne veulent rien dire du tout pour les employés des bibliothèques. Qu’est-ce qu’il faut pour que notre syndicat impose le respect des travailleurs en bibliothèques?

Ouf !

L'origine des auxiliaires -première partie


En tant qu’auxiliaires, la nouvelle convention nous a permis de progresser vers la parité avec les permanents. Nous devons nous en réjouir. Toutefois, ne perdons pas de vue que nous n’y sommes pas encore. Pour apprécier le chemin parcouru et évaluer celui qui reste à parcourir, le colvert publiera une série d’articles consacrés aux auxiliaires. Voici le premier :

De l’origine des auxiliaires [1] .

Lorsque j’ai commencé à travailler en bibliothèque, je croyais qu’il en allait des auxiliaires et des permanents comme il en va des chenilles et des papillons : j’étais convaincu que, de toute éternité, les permanents avaient d’abord été des précaires. Si erronée qu’elle fut, cette croyance m’aidait à accepter ma situation larvaire : elle était dans l’ordre des choses.

Ce n’est que plus tard que je découvris l’origine des auxiliaires.

Au commencement, Drapeau créa Terre des hommes. Et Drapeau dit que l’auxiliaire soit ! Et l’auxiliaire fut ! L’Exposition universelle de Montréal en 1967, avec son énorme succès, nécessita une embauche massive de personnel. Ces travailleurs furent, en quelque sorte, les premiers auxiliaires.

En juillet 1968, la ville congédia six cent d’entre eux. Ils eurent beau protester de leur sort : leur cause était perdue d’avance puisqu’ils n’étaient pas syndiqués !

Ensuite, en mai 1969, le Syndicat signa une convention dans laquelle l’embauche des auxiliaires était encadrée et restreinte. La ville ne pouvait dès lors en embaucher que s’il y avait surcroît de travail et que pour une durée temporaire. Ceux-ci n’étaient toujours pas syndiqués et demeuraient donc des travailleurs jetables. La ville comprit rapidement les économies que ces précaires allaient permettre. En 1975, Le Col Blanc rapportait que le taux d’auxiliaires s’élevait déjà à 10 % ou 15% dans certains bureaux.

Cela vous rappelle-t-il quelque chose ? En fait, ces premiers auxiliaires étaient dans une situation identique à celle de nos « étudiants » d’aujourd’hui. En effet, selon l’article sur le travail dévolu aux salariés de la dernière convention :

4.03c)L’Employeur peut utiliser, pour une période prédéterminée, les services d’un étudiant selon les dispositions prévues à l’alinéa 2.01 e).

Et que dis l’article 2.01e) ?

Étudiant : signifie tout employé embauché entre le 1er mai et le 15 septembre et qui doit retourner aux études à temps plein […]. L’étudiant n’est pas couvert par la présente convention collective […].

L’histoire serait-elle en train de se répéter ? Bien sûr, ces étudiants devront retourner aux études en septembre… Mais les premiers auxiliaires n’étaient-ils pas là pour une durée limité selon la convention de 1969?



[1] Les données historiques proviennent d’un article du Col Blanc : À la recherche de l auxiliaire perdu, Christian Houle, février 2000.

La parité vraiment


L’Assemblée générale du 29 janvier 2008 a entériné l’entente de principe portant sur une nouvelle convention collective pour les cols blancs de la Ville de Montréal.

Au cours de la période «interventions» qui a précédé le vote, des ténors syndicaux ont clamé haut et fort qu’il fallait voter en faveur de la convention parce qu’elle donnait la parité aux auxiliaires.

En ce qui a trait aux salaires et aux vacances, avaient-ils raison? Le salaire horaire est le même que celui des permanents, mais, pour la très grande majorité des auxiliaires, le revenu n’est pas le même. En excluant les rares «corpo», combien d’auxiliaires, qui le désireraient, font hebdomadairement 35 heures? Le salaire horaire est le même, mais le chèque de paie n’est pas le même et c’est avec le chèque de paie que l’on paie le loyer, non le salaire horaire. Pour ce qui est des vacances, peu importe le nombre de semaines, les revenus que l’auxiliaire reçoit sont en fonction de ses revenus annuels, non du salaire horaire. Avant de parler de parité, il faudrait peut-être d’abord s’entendre sur la signification du mot parité («le fait d’être pareil en parlant de deux choses», selon le Petit Robert).

Par ailleurs, la question se pose : le fait que les auxiliaires aient, avec cette convention, le même salaire horaire (et les échelons) et le même nombre de semaines de vacances que les permanent, est-ce un «gain» ou une simple correction d’une aberration trop longtemps tolérée?

Hormis les salaires et les vacances, les auxiliaires ont-ils atteint la parité? On nous a dit que les auxiliaires profitent de tous les avantages de la convention à part ceux desquels ils sont explicitement exclus. Outre la sécurité d’emploi, de quoi les auxiliaires sont-ils explicitement exclus dans la nouvelle convention?

Les auxiliaires ne peuvent muter, ni être promu, assigné, réassigné ou profiter d’une mise en disponibilité. Ils sont exclus des règles régissant les abolitions d’emplois et de postes, de l’application des horaires flexibles, des congés sans traitement et des congés à traitement différé. Ils ne peuvent profiter d’un congé sans solde s’ils briguent une élection (fédérale, québécoise, municipale ou scolaire) et leur emploi n’est pas protégé s’ils occupent un poste syndical (SFMM ou SCFP) à temps plein. Ils n’ont pas droit aux primes pour les heures travaillées en dehors de l’horaire normal (sauf les «corpo»), ni aux 14 heures additionnelles de mobiles s’ils travaillent le samedi ou le dimanche, ni au 50% additionnel à son salaire s’ils travaillent les jours fériés, ni au transfert des mobiles en vacances l’année suivante, etc. Et il y a, au bas mot, une dizaine d’autres exclusions!

Alors, y a-t-il vraiment parité?