vendredi 18 janvier 2008
Assemblée sectorielle: pétition
(Nous publions le texte de la pétition qui circule dans les bibliothèques demandant une Assemblée sectorielle d'urgence traduisant l'inquiétude qui y règne)
Le climat d'incertitude engendré par la disparition de la banque réseau, les informations contradictoires en provenance des différentes instances, l'éventuelle disparition de la lettre d'entente E.V.9614 sont autant d'éléments qui mettent en relief la nécessité d'une meilleure circulation de l'information dans nos rangs au cours des prochains jours.
Actuellement, les membres auxiliaires des bibliothèques sont appelés à offrir leurs disponibilités à l'arrondissement de leur port d'attache sans savoir ce qu'il advient de leurs disponibilités à travers le réseau. Nous avançons dans le brouillard et prenons au quotidien des décisions qui risquent d'avoir un impact majeur sur notre avenir.
Le contenu de futures ententes ayant trait au mode d'attribution des blocs horaires et aux remplacements, le processus de comblement des postes permanents et la mobilité du personnel ne peuvent faire l'objet de négociations avec les arrondissements et la Ville de Montréal sans que les membres concernés aient eu, en toute connaissance de cause, l'occasion de prendre position. Nous considérons que la structure syndicale actuelle calquée sur la structure municipale ne permet plus aux employés des bibliothèques d'unir leurs efforts de manière concertée. Il faut davantage.
Nous serons bientôt invités à nous prononcer sur une entente de principe intervenue entre le syndicat et la Ville de Montréal. Nous aurons pour prendre une décision un délai très court (deux ou trois jours entre l'assemblée des délégués et l'assemblée générale pour les plus chanceux et quelques minutes entre la lecture et le vote pour les autres). Le contenu de cette entente n'est pourtant plus un secret pour les gestionnaires d'arrondissement et nous savons qu'elle contient des clauses importantes en matière de mouvement de personnel. Ces derniers disposent d'un avantage important sur nous puisqu'ils ont la possibilité de faire un choix éclairé.
Pour toutes ces raisons, nous soussigné-e-s, membres du SFMM, aides-bibliothécaires et technicien(ne)s en documentation du réseau des bibliothèques de l'ancienne Ville de Montréal, réclamons par la présente une assemblée sectorielle d'urgence afin d'élaborer une stratégie commune et inter arrondissement. Il va sans dire que cette assemblée doit se tenir avant la prochaine assemblée générale.
Merci pour votre support et pour votre solidarité.
samedi 12 janvier 2008
La promesse
Cette promesse fut reprise lors de l'Assemblée générale du matin, tenue le 29 octobre. Il faut dire que, les aides-bibliothécaires et les techniciens-nes s'y étant rendus en grand nombre, l'ordre du jour en avait été modifié afin de traiter prioritairement de la tenue de cette Assemblée sectorielle dès le début de la réunion. Suivant cette promesse, l'Assemblée devait être tenue dans les 2 ou 3 semaines à venir. Promise le matin, il n'en fut fait aucunement mention lors de l'Assemblée générale qui se déroula le soir. À croire que l'Assembée générale du matin n'a aucun rapport avec celle du soir.
Dans un premier temps(?), le Comité ad hoc sur la Lettre d'entente a été dépêché dans l'ensemble des bibliothèques de l'ancienne Ville. Son but était de rassurer les membres sur le maintien de la Lettre d'entente (malgré la signature d'une Lettre d'entente intérimaire avec l'arrondissement Mercier-Hochelaga/Maisonneuve) et, par conséquent, d'après lui, le maintien de la Banque réseau. Le genre opération: dormez bien, tout va bien.
Cette tournée n'a pas empêché les arrondissements de mettre sur pied des Banques prévisionnelles d'aides-bibliothécaires et de techniciens-nes et de les faire former par le services informatiques.
Aujourd'hui, nous sommes en 2008. Comme le voulait la soit-disante rumeur, la Banque réseau ne répond plus aux demandes des bibliothèques. Elle les retourne et demande de les diriger aux arrondissements. Nous sommes en 2008, les 2 ou 3 semaines sont passées et nous n'avons jamais eu d'Assemblée sectorielle. Ce qui était à craindre, concernant la Banque réseau, est portant bel et bien arrivé.
L'entente intérimaire avec l'arrondissement Mercier-Hochelaga/Maisonneuve et qui se substituait à notre lettre d'entente (pour cet arrondissement seulement) est échue et aurait (a?) dû être renégociée. Nous sommes sans nouvelle.Et nous le resterons probablement puisque, lorsque nous l'avons appris par une note de l'arrondissement (et non par notre syndicat), on nous a dit que cela ne nous concernait pas.
Présentement, il y a une entente de principe entre notre syndicat et la Ville. Si nous l'approuvons, cette entente deviendra notre prochaine Convention collective. Or, plusieurs arrondissements croient qu'avec la signature de cette nouvelle Convention, le problème posé par la Lettre d'entente qui nous régit sera réglé. À l'heure actuelle, cette Lettre d'entente, bien que faisant partie de la Convention, n'y est pas explicitement inscrite. À quoi doit-on s'attendre? Sera-t-elle intégrée à travers un article qui fera en sorte que les arrondissements deviendront nos maîtres et que tout ce qui concerne notre ancienneté-Ville et notre mobilité à l'intérieur de la Ville nous sera enlevé au profit d'un casernement en arrondissement que refusent tous les fonctionnaires. Espérons que non. La mobilité inter-arrondissements et services n'est-elle pas une priorité de cette négociation?
Pour l'instant, malgré la tournée anti-rumeur,nous n'avons pas bien dormi, nous ne dormons pas bien et tout ne semble pas bien allé. Quant à l'Assemblée sectorielle où nous aurions pu nous exprimer et être informé, ce fut une promesse vite faite et vite oubliée.
mercredi 9 janvier 2008
Ville m'entends-tu
De temps à autres, nos payes sont l’objet de rajustements négatifs. Presque toujours, la ville procède de la même façon cavalière : elle se rembourse sans prévenir, sans fournir de raisons et d’un seul coup, peu importe le montant. À nous, ensuite, de découvrir pourquoi ! Et l’on sait qu’obtenir la moindre réponse n’est jamais simple : avant d’y arriver, il faut souvent passer toute une ribambelle de coups de fil plus infructueux les uns que les autres.
La première question que l’on se pose est généralement la suivante : « Ont-ils le droit d’effectuer une retenue ? » Eh bien, la réponse n’est pas la même selon qu’on soit permanent ou auxiliaire.
Pour un permanent, l’article 36.05 de la convention collective stipule que « l’employeur ne retient à la fois jamais plus que l’équivalent de trente-trois et un tiers pour cent (33 1/3 %). »
Toutefois, la suite de cet article complique les choses, puisqu’il ajoute :
« L’employeur n’est pas tenu de se conformer à cette obligation si cette façon d’agir fait courir le risque de ne pas récupérer l’argent versé en trop ou si le fonctionnaire a agi malhonnêtement ou négligemment en acceptant les sommes versées en trop ».
Nul besoin d’être malin pour deviner les abus que cette dernière phrase permet, l’employeur ayant beau jeu de prétendre qu’il y a eu négligence ou même malhonnêteté...
Pour un auxiliaire, l’article 36.05 ne s’appliquant pas, la convention est muette. C’est donc dans la Loi sur les normes du travail qu’il faut chercher notre réponse. Voici ce qu’elle dit :
« Un employeur peut effectuer une retenue sur le salaire uniquement s’il y est contraint par une loi, un règlement, une ordonnance d’un tribunal, une convention collective, un décret ou un régime complémentaire de retraite à adhésion obligatoire. » art. 49
Dans l’interprétation de cet article, on précise :
« Le premier alinéa de cet article vise les retenues sur le salaire effectuées au bénéfice d’une tierce personne.[...] Il faut comprendre que dans ces cas, il ne le fait pas de sa propre initiative. Aucune autre retenue, de quelque nature qu’elle soit, ne peut être effectuée par l’employeur sur le salaire à moins que le salarié n’y consente par écrit pour une fin spécifique mentionnée aussi par écrit. »
Tous les cadres rencontrés au sujet de retenues effectuées sans entente préalable était d’ailleurs parfaitement au courant de la convention et de la Loi. Ainsi, nul n’ignore la Loi et nul n’ignore la convention, mais nul n’observe l’une ou l’autre ! Et si vous questionnez un cadre sur cette aberration, soyez assurés qu’il vous répondra que cela ( comme tout ce qui ne va pas… ) ne dépend pas de lui. En fait, la faute en incombe toujours à cette entité immatérielle et insaisissable, souvent invoquée, jamais aperçue, dont aucun cadre ne saurait répondre : la ville…
Ne les laissez pas s’en tirer à si bon compte : exigez chaque fois que l’argent vous soit rendu et qu’il soit ensuite prélevé selon la convention si vous êtes un permanent ou selon la Loi si vous êtes un auxiliaire. Les cadres ( qui n’y sont pour rien, n’oubliez pas…) rechigneront sans doute un peu car cela représente du travail, mais ils n’auront d’autres choix que d’obtempérer s’ils veulent éviter un grief. Ainsi, un jour, ne serait-ce que pour s’éviter ce surcroît de travail, peut-être trouveront-ils un moyen d’entrer en contact avec l’immatérielle et insaisissable entité pour qu’elle se plie dorénavant aux lois terrestres… Courage !
Déshabiller Jacques pour habiller Paul
Il n’y a pas de fumée sans feu.Mais si l’on ne se concentre que sur lafumée, le feu n’a plu qu’à tout consumer.Ainsi en a-t-il été de la Banque réseau.
Rumeur. Dans un Dernière heure, daté du 18 octobre 2007, nous annoncions que la décision de dissoudre la Banque réseau, le 1er janvier 2008, avait été prise. La réaction de notre syndicat fut de traiter cette information comme une rumeur simplement malveillante qu’il fallait faire taire. Puisqu’il y avait la lettre d’entente,il y aurait la Banque réseau.Pour dissiper la fumée, on mandata lecomité ad hoc sur la lettre d’entente d’une mission de pompier.
Le feu. Pendant ce temps, les arrondissements entretenaient les flammes et se créaient des banques prévisionnelles d’aides-bibliothécaires.
2008 est arrivé. Des bibliothèques font des demandes de remplacements auprès de la Banque réseau et se font répondre de diriger ces demandes vers les arrondissements.
Et voilà que ceux-ci, pleins de ce nouveau pouvoir, ne connaissent rien sur la manière de l’appliquer. Démuni-es, les bibliothécaires s’adressent à leur chef de section qui leur revoie la balle. On leur dit de téléphoner aux autres bibliothèques pour voir si elles peuvent fournir du personnel.
Souvent, cette tâche se retrouve entre les mains des bibliothecniciens-nes qui doivent jouer aux agents de personnel (sans le titre ni le salaire, évidemment). Ironie du sort, il est même arrivé que ce téléphone ait été fait par une personne qui avait participé au comité chargé de combattre la rumeur.
Déjà à cours de personnel, voilà que des bibliothèques se voient demander de dégarnir leur rang pour tenter d’en aider une autre en plus piteux état. Prises de court, les bibliothèques suscitées refilent le plus souvent des noms de personnes qui parfois travaillent chez elles de façon ponctuelle.
Pendant ce temps, on ne tient plus compte de la liste d’appels, notre rang sur cette liste n’a plus aucune réalité, notre ancienneté ne joue plus, on ne sait rien du cumul d’heure, etc.…
À déshabiller Jacques pour habiller Paul, tout le monde se retrouvedans un joli bourbier.