Les aides-bibliothécaires de la bibliothèque Rosemont ont appris, avec consternation, que trois nouveaux cadres seront embauchés dans notre arrondissement à titre de « Chefs de section - Bibliothèques. » Trois cadres de plus dans un seul arrondissement, ça me semble ÉNORME. L’arrondissement Rosemont-La-Petite-Patrie ne cesse de voir augmenter les besoins en services municipaux de sa population et aurait d’avantage besoin de nouveaux cols blancs que de cadres.
Pour nourrir nos angoissantes questions, nous n’avons qu’à regarder ce qui s’est passé dernièrement dans l’arrondissement de Ville-Marie alors que des entrevues se sont tenues pour des postes d’aides-bibliothécaires sans que les postulants soient déjà dans le réseau des bibliothèques. La majeure partie des personnes reçues provenaient de l’externe. Le poste a été affiché mais est-ce qu’un bloc a été offert sur la banque réseau ? Non, parce que les postulants devaient être disponibles pour travailler en tout temps dans cet arrondissement. Ce qui leur permettra aussi, une fois embauchés, de se mettre disponibles sur la banque réseau.
Ce qui se passe dans Mercier-Hochelaga-Maisonneuve n’est pas plus encourageant. Si de plus en plus de bibliothèques se passent de la banque réseau pour combler leur besoin, comment les aides qui n’auront que quelques heures assurées pour l’été pourrons-t-il combler leur manque à gagner ? Alors que certains arrondissements peuvent s’échanger les employés pour des remplacements, l’arrondissement de Rosemont-La-Petite-Patrie continue de combler les demandes de remplacements par la banque réseau. Donc, notre possibilité de faire des heures dans le réseau continue de diminuer et l’arrondissement ne favorise en rien la mobilité interne de ses aides.
De plus, la création de la nouvelle bibliothèque devrait ouvrir de nouveaux postes qui seraient directement offerts sur la banque réseau, sans considération pour les employés déjà en place dans l’arrondissement.
En conclusion, bien sûr ça va mal dans plusieurs arrondissements côté bibliothèque mais ça ne va guère mieux dans les autres. C’est l’incohérence dans notre parcours professionnel, c’est la démobilisation des employés, lentement mais sûrement, un arrondissement à
Mon point de vue est qu’il ne saurait y avoir un système de gestion des aides-bibliothécaires par arrondissement. Les conditions de mobilité et d’équité doivent être les mêmes pour tous sinon il y aura désolidarisation des employés et injustices flagrantes.
J’aimerais savoir ce que l’on peut et doit faire pour que cesse l’accroissement des chefs et la dissémination des indiens. Si les aides de chaque arrondissement continuent de vivre leur vinaigrette amère de manière isolée, les « gains majeures » ne veulent rien dire du tout pour les employés des bibliothèques. Qu’est-ce qu’il faut pour que notre syndicat impose le respect des travailleurs en bibliothèques?
Ouf !